présentation

Titulo

Eté 2017

L'été, c'est beau, l'été, c'est cool. Et surtout, l'été, c'est long !
La série de Mai

American Gods

© frenchgeekmovement


      Il est vrai que pour ce mois, nous avons triché. Mais peut-on considérer à un jour près que c'est de la triche ?
     Il nous fallait une excuse pour parler de cette série, et je suis certaine que vous n'allez pas le regretter. American Gods est une excellente série, et il faut la voir. Absolument. Ou du moins essayer. C'est une série tellement unique que soit vous accrochez et vous ne lâcherez pas, soit vous abandonnerez dès le premier épisode. Malheureusement, je ne pourrais vous en vouloir, malgré tous les efforts dont je suis capable pour être haineuse.
     De quoi ça parle ? Commençons alors. Shadow sort de prison, cependant, il apprend dans la foulée que sa femme est morte. Alors qu'il erre sans but, il rencontre un étrange personnage, qui se surnomme lui-même Wednesday. Ce dernier l'embauche sans préavis pour être son garde du corps. Bien que Shadow ne veuille pas s'engager avec une personne aussi mystérieuse, il se laisse embarquer dans l'aventure. Nous découvrons petit à petit un monde de dieux et de mystères qui va surprendre notre héros. Ainsi qu'une guerre contre la technologie qui se prépare.

© thegrandschuckett
     Adapté d'un roman anglais de Neil Gaiman, datant de 2001, la série, quant à elle, est dirigée par Micheal Green (Kings) et le fantastique Bryan Fuller (Dead Like Me, Pushing Daisies, Wonderfalls, Hannibal). Avec eux aux commandes, on ne doute pas de la qualité de la série. (Je sais, Bryan Fuller, que j'admire du plus profond de mon être, n'a jamais eu de chance sur la durée de ses show).

     Cette série a un véritable caractère, abordant les sujets de façon intimiste et profonde. C'est surtout une série de sensations plus que d'intrigues, et comme on peut s'y attendre avec Bryan Fuller, elle est aussi très graphique. Jouant avec le minuscule et les ambiances, tout semble chorégraphier pour créer un univers particulier.
     Comme je radote beaucoup, je vais le répéter encore une fois : Bryan Fuller ajoute sa patte quand  on parle de la mort (sa spécialité, je pense). Dans Dead Like Me, on parlait de la mort de façon cynique, dans Pushing Daisies, de façon poétique, dans Hannibal, de façon "écologique" (je ne trouve vraiment pas de meilleure manière d'énoncer ça). Bref, la mort a une part importante dans l'histoire. Ici, via les dieux, elle permet d'évoquer le principe même d'existence et de but.

     Les épisodes sont construits selon le même arc narratif : le début est lié à un dieu quelconque, puis l'intrigue suivant Shadow, ensuite un passage se passant quelque part en Amérique, et on revient sur Shadow. On nous apporte beaucoup d'élément, qu'on ne comprend pas forcément, mais ce qui rend les épisodes extrêmement rapide à regarder malgré un format d'une heure.
     Cette série a un réel intérêt visuel, scénaristique et polémique. Je souhaite profondément que ce soit le premier succès de Bryan Fuller, car il le mérite, et la série tout autant.


La série de Juin

Blood Drive


     Dans un moment de hasard, j'ai décidé de tester une nouvelle série. Et quelle ne fut pas ma surprise quand je suis tombée sur celle-ci. Avec un concept totalement inédit et complètement barré, Blood Drive a su offrir une bouffée d'air frais dans le petit écran.

     Tout commence sur une jolie jeune femme, dans le désert, la voiture en panne. Alors arrivent deux gars, prêt à l'aider, non sans l'échange de quelques faveurs. Mais c'est sans savoir que c'est un piège pour prendre leur sang et faire fonctionner sa voiture. Elle repart donc sur les routes, vers Los Angeles.
     Arthur Bailey, policier à L.A., vit dans ce nouveau monde, celui après la fissure qui a séparé les Etats-Unis en deux, celle qui a rendu la Terre un lieu dystopique, où l'essence est devenu rare. En plein milieu d'une enquête, il se retrouve sans le vouloir embarqué dans la blood drive, à devoir faire équipe avec Grace pour traverser les Etats-Unis. Son coéquipier, quant à lui, infiltre l'entreprise Hart pour l'aider.

     Cette série est un éloge sanglant aux films Mad Max ou encore Grindhouse, ne se voulant aucunement prétentieux. Sa réussite réside dans sa simplicité. Il y a du sang, du sexe et des voitures. Certains parlent même d'une inspiration tarantinesque.

© syfy
    Visuellement, le rendu est convaincant et l'ambiance est prodigieuse. La série a un très bon dynamisme et s'inscrit dans "une histoire = un épisode". Mais le meilleur reste les personnages de Slink et Aki. Deux personnages essentiels qui sont indispensables à l'univers de la série. De plus, l'intrigue évolue au fil des épisodes, se complexifie et s'intensifie. Mais attention ! Ce n'est pas une série prise de tête. Au contraire, la série satisfera les amants de l'action et du frisson.

     Je dois cependant vous prévenir : la série a été annulée, n'ayant pas su trouver sa place dans la prudence de la chaîne Syfy. Trop avangardiste (malgré sa pudeur), trop original (malgré son scénario basique), trop intrigant (malgré sa sobriété), la série qui finit sur un cliffhanger n'a pas eu la chance de prouver ses qualités et de défier ses faiblesses.

La série de Juillet

Room 104


     Il est peu commun que je parle de ce genre de séries, le genre qui surprend, intrigue et questionne mais on ignore si c'est négatif ou positif. Pourtant, Room 104 est une série d'anthologie dans un format d'une demie heure, où chaque histoire est indépendante les unes des autres, abordant des thèmes sombres et perturbants. Par là, je veux dire que la série doit son originalité à son format court et son exigence scénaristique (le fil rouge : la chambre de motel 104).
     On suit les histoires de différents personnages, à différentes époques, qui se déroulent dans la chambre 104 d'un petit motel. Les histoires tournent toujours autour de deux ou trois personnages, qui se  rencontrent, se retrouvent ou se séparent, tout cela pendant une nuit.

© tvseriesfinale

     La chambre de motel sert de décor aux scènes de théâtre, de la comédie aux drames, et permet de découvrir une histoires et des personnages dans un instant de leur vie. On ne connaît ni le contexte antérieur, ni ce qui va se passer quand ils quitteront la chambre. Seul cet instant perdure et laisse sa trace dans ce motel. Un flot de souvenirs dont nous sommes les spectateurs et les confidents.
     C'est une question d'ambiance et d'émotions. Hormis le décor identique, ce huis clos offre une panoplie d'hommes et de femmes, avec leurs sentiments, leurs émotions, leurs caractères et leurs faiblesses.
Miser sur le fantasme que peuvent susciter les chambres de motel. Elles sont une fracture avec la réalité. Certaines semblent même être figées dans le temps. Pensez, par exemple, à celles que partagent régulièrement Sam et Dean Winchester dans Supernatural. On dirait la même chambre depuis douze ans, avec une tapisserie différente. Et pour cause, il s’agit du même décor, réaménagé à l’envie, mais qui conserve toujours cette qualité d’ancrage, de repère. La chambre de motel, impersonnelle, anonyme, évoque le road trip, les amours clandestines, mais aussi la fuite. C’est l’endroit parfait pour se cacher, et où, une fois la porte franchie, on peut laisser sa vie, son identité, son passé sur le palier. Et quand on n’y a jamais mis les pieds, on ne peut s’empêcher de se demander ce que les autres, ceux qui s’y arrêtent, peuvent bien faire derrière ces fines cloisons.

     Cependant, comme je l'ai précisé dès le début, j'ignore si mon jugement sur cette série est positif ou négatif, tant je suis dans l'incompréhension. Je pense que plus que mon avis, il faut réellement regarder cette série et se faire son avis-propre. Le problème des anthologies, c'est que les épisodes ne peuvent pas tous plaire, mais leur indépendance permet de ne regarder que ce qui nous intéresse.
     Comme je ne me sens pas juge fiable, je vous donne une critique de la série que j'ai beaucoup apprécié : Chambre avec vue sur le monde - Le Monde des Séries.


La série d'Août

Trust me


©imdb

    Cath est une brillante infirmière et elle aime son métier et ses patients. Et c'est d'ailleurs en voulant protéger ces derniers qu'elle se voit licencier. Mère célibataire devenue désespérée, elle décide de prendre l'identité de son amie médecin, Ally Sutton. La voilà déménageant à Édimbourg et jouant au docteur... Mais les choses ne sont pas si simples et son passé revient en permanence la hanter.
   Trust me est haletante, elle joue sur les pauses temporelles et les scènes à la limite de la claustrophobie. Bref, on est en permanence en train de ronger son accoudoir de canapé et on n'a qu'une envie : voir l'épisode suivant. Les acteurs sont excellents, Édimbourg est magnifique et le rythme est bien trouvé.
     Et pour vous convaincre, Trust me est une mini-série constituée de seulement 4 épisodes. Alors, vous n'avez pas d'excuses pour tout de suite sauter dessus.




Alex' & Izzy - AJI Team
Vous en pensez quoi ?

Aucun commentaire

Commentez sans lésiner sur vos mots. On veut tout savoir !

© AJI Team. Fourni par Blogger.
Neige ! SPOILER